Fabriquer ses pigments et les utiliser pour la réalisation d'une icône, un stage pour l’été 2016.
Le Tarn et bien d’autres régions sont fortement minéralisées et la nature offre des terres, des oxydes et des roches qu’il suffit de laver et décanter ou broyer. Les résultats obtenus offrent des pigments qui peuvent être utilisés tels quels, ou subir une calcination pour modifier la couleur.
Par ailleurs, d’autres matériaux que nous pouvons avoir facilement sous la main peuvent aussi servir de base à l’élaboration de pigments fiables.
Si le commerce offre une énorme gamme d’excellents pigments, traiter ce que nous pouvons rencontrer sur le bord d’une route ou au cours d’une ballade peut se montrer utile pour avoir un pigment d’une teinte particulière.
A défaut d’être d’une réelle utilité, rencontrer une teinte offerte par la nature, en faire un pigment et l’utiliser, est enthousiasmant et passionnant.
Voilà donc un stage que l’atelier prévoit pour l’été 2016.
L’iconographie étant le principal enseignement de l’atelier, il proposera donc la réalisation d’une icône élaborée avec des pigments ramassés dans la région (à l'exception du lapis lazuli ) qui seront traités au cours de ce stage.
Bien qu’à la mode, peu de réalisations sont faites uniquement avec des pigments naturels parce qu’il devient très vite indispensable d’utiliser des couleurs issues de la chimie. Ceci depuis des temps reculés.
Les tonalités sont riches, mais les terres ou les oxydes ne sont pas toujours d’un emploi facile par manque de pouvoir couvrant par exemple. Ainsi, le blanc de plomb, blanc fabriqué facilement, était pour les anciens le seul blanc couvrant et réellement blanc.
Cette icône est donc entièrement réalisée avec des pigments « naturels » .
La seule petite exception est un ajout d’un tout petit peu de blanc de titane au blanc de barytre afin d’améliorer son pouvoir couvrant et d’éviter ainsi le blanc de plomb hautement toxique.
Mener ce type de travail est passionnant car il permet de comprendre certains styles de l’iconographie qui peuvent paraître « primitifs », mais qui ont été définis par l’utilisation de matériaux locaux.
Voilà une passionnante aventure que l’atelier vous proposera durant l’été 2016.